Le professeur Jean-Noël Grenier est venu présenter une perspective historique des luttes et gains du mouvement syndical québécois. Pour lui, il est essentiel de déconstruire les mythes qui entourent les syndicalistes et le mouvement. Pour cela, il faut se réapproprier notre passé et l’expliquer à la nouvelle génération de travailleuses et travailleurs qui entrent sur le marché du travail, et ce, afin de préparer une relève syndicale forte et militante.

Face aux millénariaux et à la génération Z, réputés plus individualistes, les syndicats doivent repenser leur action collective et leurs pratiques afin de les remettre au goût du jour. Sans rejeter nos pratiques historiques, il est important de faire une analyse critique de nos structures et habitudes afin de mieux tendre la main aux nouvelles générations.

Tendre la main implique aussi d’aller à la rencontre des personnes issues de la diversité. Selon M. Grenier, un syndicalisme inclusif et à l’écoute de ses membres permettra une plus grande force de solidarité et une mobilisation renouvelée.

Cette mobilisation sera essentielle afin de continuer le combat non seulement dans les milieux de travail, mais aussi dans la sphère politique où le discours de droite domine. C’est seulement au prix d’une lutte sur ces deux plans que de nouvelles avancées pourront être faites.

Il est donc essentiel, plus que jamais, que les syndicats prennent sur place dans les débats de société et continuent d’être porteurs d’un projet de société juste et équitable.