Dans son allocution de mardi en début d’après-midi, Marie-Hélène Bélanger, directrice québécoise du SCFP, a tracé un tour d’horizon de l’organisation du point de vue des services aux membres.

Elle a d’abord salué Magali Picard, qui a pris la parole avant elle : « À la FTQ, nous sommes choyés d’avoir une combattante de longue date à la tête de l’organisation. Magali est super inspirante! Mais on parle encore, en 2023, de la première femme, la première personne autochtone, la première fois qu’on a la parité à la direction [québécoise du SCFP]… J’espère qu’un jour, on va arrêter de célébrer des premières parce que ce sera devenu normal d’avoir des personnes qui nous représentent avec des parcours aussi variés. »

Puis, en tant que gestionnaire principale des personnes conseillères au service des sections locales, elle a rappelé que « depuis mars 2020, on a embauché tout près d’une quarantaine de personnes conseillères temporaires, qui ont été rapidement plongées dans le bain. On a mis en place différentes stratégies d’intégration et de formation et ce n’est pas terminé. Près d’une vingtaine de conseillers et conseillères ont pris leur retraite en trois ans, et encore quelques autres vont partir au cours de la prochaine année. Je veux en profiter pour remercier les collègues qui nous ont quittés. Ces hommes et ces femmes ont façonné notre organisation à leur manière particulière. »

Du côté des membres, elle a notamment évoqué la croissance continue des effectifs, mentionnant que « nous avons récemment accueilli les paramédics qui ont joint le CPAS, et un nombre important de sections locales de pompiers sont aussi en train de faire une transition vers le SCFP au Québec. »

Elle a de plus salué la persévérance des militantes, militants et membres du personnel durant les difficiles dernières années. « Non seulement nous avons gardé l’organisation à flot dans la tempête, mais chaque service a répondu à un nombre accru de demandes. On a assisté plus de sections locales que jamais, et ce, malgré la pandémie, malgré les changements au sein de notre équipe. C’est remarquable et je suis fière de le souligner devant vous aujourd’hui. »

Enfin, elle a fait part au congrès de sa vision pour l’avenir.

« Le contexte est favorable, on voit un regain d’intérêt pour le syndicalisme dans la population en général. On a juste à penser au taux d’inflation qui amène une diminution du pouvoir d’achat. On peut penser aussi à la pénurie de main-d’œuvre, qui fait en sorte que beaucoup d’employeurs ont étiré l’élastique en demandant aux travailleurs et travailleuses de faire plus d’heures, d’occuper plusieurs fonctions. Tout ça amène les gens à vouloir être mieux protégés et à se syndiquer. […] En conclusion, je peux dire que malgré la tâche qui nous attend et l’environnement parfois hostile dans lequel on évolue, je suis optimiste pour l’avenir du SCFP au Québec, parce que nous avons la bonne équipe pour faire face à ce qui s’en vient et l’expertise nécessaire pour accomplir de grandes choses. »